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Contes & Légendes

La marée de braises

Prologue
- La Prophétie -

Et des profondeurs
Émergerons les flammes.
Puis les hommes deviendront leurs esclaves.
Mais dans l'un d'eux, ils trouveront leur salut.
L'Élu viendra pour les libérer,
Il devra d'abord en payer le prix.
Être trahis puis dévoré par le brasier.
L'Enfant Sacré naîtra,
Mais sa naissance entraînera une discorde en hauts lieux.
Ce sera alors l'aube d'une guerre :
La Bataille de l'Or et des Flammes.

Chapitre 1
- Débarquement inattendu -

Palor n'est pas une ville très grande et très peuplée, seulement que deux milliers et demi de villageois, pour la plupart, des pêcheurs. Bien sur, on n'y compte pas la milice ni les soldats et les paladins. Comme la plupart des villes du royaume de Nars-Déän, elle est dirigée par un paladin. Celui-ci porte le nom de Phébus de Foix. C'est un noble gaillard, approchant la trentaine, d'années qui à toujours bien défendu la cause d'Éorm, Roi des Cieux, Justicier et Dieu de la Bienveillance. Avec ses longs cheveux bouclés bruns, sa longue moustache et sa stature musclée, il avait vraiment fière allure. Ayant atteint le titre très prestigieux de Sergent-Paladin, il devint dirigeant de cette petite ville portuaire qui se situe au nord du conté d'Andeevar. Cette nuit là, comme toutes les nuit, tout étais calme et on entendait la douce brise de la mer monter jusqu'au oreilles de Phébus. Encore une fois, il était à sa fenêtre, scrutant l'horizon sans vraiment être en quête de quelque chose. Depuis les derniers événements, il était troublé. Les nouvelles de la guerre contre Oxam, le royaume des orques, avaient pourtant été bonnes. Le Fort du Col avait contré l'attaque des troupes orques et les avaient donc empêcher de posséder toute la partie est du royaume. Phébus soupira. Toutes ses terres vierges qui avaient été gardés en réserve pour l'expansion du royaume étaient maintenant saccagés par ces sordides bêtes sanguinaires qui n'avaient d'autres moyen que d'attaquer les royaume voisins pour trouver les ressources qu'ils avaient maintenant toutes gaspillés sur leur royaume natal. Ces belles forêts sans fins seraient mises en cendre, ses animaux seront tués, sa beauté sera fanée. Au moins, grâce à cette victoire, qui jamais n'aurait été possible sans la merveilleuse présence de ce jeune paladin, Élior de Lame Argentée. Dans tout le royaume on ne parlait maintenant que de lui et de sa victoire. Quatre mille soldats, dont trois cent cavaliers, réussirent à repousser l'attaque de plus de douze mille guerriers et chasseurs orques. Jamais les hommes n'auraient voulu affronter une telle armée de guerriers sanguinaires et enragés, surtout en infériorité numérique. D'ailleurs, le Fort n'étaient qu'une simple palissade de bois. Mais ce jeune homme, ayant à peine sa majorité, réussit à donner le courage nécessaire à ses hommes pour mener ce combat et avec l'influence qu'il avait sur eux et la bravoure des soldats, ils purent gagner un affrontement perdu d'avance. Ils réussirent même à tuer le général ennemi, stoppant ainsi pour un bon moment les attaques du côté du Fort. Entre autre, cette victoire empêchait les orques de prendre le contrôle du fleuve, ce qui aurait mit encore plus en péril le royaume. Mais ce qui faisait de lui quelqu'un d'encore plus populaire était le fait que tous le reliaient à la Prophétie. En effet, un prophète du nom d'Amilophus avait dicté une vision il y a de cela plusieurs années. Depuis, cette prophétie ne cesse d'être lue et conté partout dans le royaume. Cette prophétie raconte qu'un Élu sera choisis et que c'est cette personne qui sauvera le royaume de sa chute contre des créatures démoniaques. Bien que personne n'ait jamais cru qu'aucun démon ne puisse entrer à Nars-Déän, tout savent que le royaume est peuplé de prêtre d'Éorm, que les gens appèlent les Saints, et de paladins qui sont tous deux les meilleurs protecteurs contre le mal. Pourtant, il y a quelques jours, Élior fût envoyé une autre fois dans une mission impossible à accomplir. Accompagné d'un magicien de la Tour des Mirages et de quelques hommes, ils devaient se rendent au cœur d'Oxam afin d'identifier les faiblesses des villes ennemies. Le Comte Raldor, quatrième du nom, voulait lancer une offensive sur Oxam. Il infligerait une blessure critique à ses ennemis tout en forçant ceux-ci à ramener leurs troupes pour pouvoir défendre leur royaume. Mais Phébus s'était opposé au plan : " Le vrai problème avec les Oxamiens ce n'est pas tant leur grande force au combat, ni même les extraordinaires tactiques de guerres de leurs généraux, ni même leurs puissants engins de siège, non, le vrai problème c'est leur nombre. L'avantage chez les orques c'est qu'ils se reproduisent, certes, très vites, mais qu'ils sont tous virtuellement des combattants à la naissance, mâles comme femelles, petits comme grands. Une offensive contre leur royaume est un suicide. " avait-il dit à la réunion de l'Ordre des Paladins de l'Union, le seul ordre de paladin du monde, l'un des plus grand et sans doute le plus puissant des nombreux ordres, groupes et guildes qui existait à cette époque. Mais ceux-ci avaient voté que le danger était acceptable pour ce que rapporterait une victoire contre l'une des villes d'Oxam. De plus, ils étaient de nature sceptiques et voyait dans cette mission une providence. Si le jeune Élior réussissait encore une fois à accomplir une mission qui était impossible à réussir pour tout humain normal, ils seraient alors convaincu que ce dernier était réellement l'Enfant Sacré et pourraient s'en remettre définitivement à lui pour le salut du royaume. Ils avaient donc apporter leur accord et leur soutient au Comte qui avait fait ordonner le départ d'un petit navire de reconnaissance. Voilà déjà plusieurs jours qu'ils étaient partis et ils ne seraient pas de retour avant au moins une semaine si tout s'était bien passé… et qu'ils étaient toujours en vie. D'ici là, il dirigerait toutes ses prières vers eux. Alors qu'il était sur le point de fermer les volets de la fenêtre de son manoir, il cru apercevoir des lumières au loin, sur la mer. Il fronça les sourcils… plus rien. Il resta ainsi longtemps, scrutant toujours l'horizon puis il revit les lumières. Il en était persuadé, un navire approchait ! Ce pourrait-il que ce soit déjà eux? Pourtant, pourquoi décideraient-ils d'accoster à Palor ? Pourquoi ne pas se rendre directement à Roolar, la capitale d'Andeevar pour faire un rapport au Comte et au Conseil de l'Ordre ? Avaient-ils des ennuis? Il n'attendit plus, il fit rassembler quelques soldats pour les accueillir. Rendu sur les quais, il se rendit compte de quelque chose d'étrange. Il apercevait maintenant plusieurs lumières. Ce n'était pas eux. Peut-être une flotte marchande ? Sûrement pas. Alors? Des navires de soldats? La ville n'avait pas la place pour accueillir autant de soldats! Décidément, cela était étrange, il ne prit pas de chance, il fit mettre la ville sur le qui-vive. Il comptait maintenant déjà huit lumières, dont trois plus près des autres. Ce n'est lorsque les trois navires de tête n'étaient plus qu'à quelques centaines de pas* des quais qu'il aperçut la forme des navires, et leur pavillon. Il devint livide. Une bannière brune où flottait le dessin d'une hache enflammée… la bannière des guerriers d'Oxam.

Chapitre 2
- Marée de braises -

" Au feu, au feu! " criaient les villageois, courant pour échapper aux flammes meurtrières, sauvant les enfants apeurés. Avant même que les soldats ne purent s'organiser, une pluie de flèches enflammées s'était abattue sur la petite ville. Les bateaux n'avaient pas immédiatement accostés, sachant que les soldats ne pourraient rien faire contre eux s'ils restaient sur la mer, ils avaient positionné les bateaux parallèlement aux quais et avaient enflammer les flèches que les chasseurs, comme on nommait les archers orques, tiraient sur toute la ville. Maintenant que la panique et le chaos avaient pris la ville, les bateaux avaient repris leur chemin vers la ville et déjà, les orques débarquaient par centaines, puis par millier.

- Sergent-Paladin Phébus! Les orques débarquent sur les quais ! Partout! Il y en a partout! Nous ne pourrons jamais les vaincre! , s'écriait l'un des soldats.

Phébus revoyait encore les images d'Élior combattant une armée trois fois plus nombreuse et il regretta un moment qu'il ne fût pas avec lui.

- Faites une ligne ! Ceux qui ont des boucliers, avancez-vous en premier rang et ceux avec des lances et des armes de portée, tenez vous à l'arrière. Nous irons protéger la rue des Mille Vagues, nous aurons l'avantage en étant sur le dessus de la pente et cette rue n'est pas large, ils ne pourront profiter de leur grand nombre. Je veux aussi des soldats à l'arrière, au cas où ils nous contourneraient par les autres rues. Capitaine Mikar, tentez de regrouper les autres soldats, laissez tomber mon manoir, laissez tomber le temple, nous devons sauver a ville! Prenez les soldats et tâchez de protéger les autres rues qui montent vers le centre de la ville. Par Éorm, nous nous battrons jusqu'à la fin !

Phébus aurait pensé que cette dernière phrase aurait eu plus d'impact sur ses hommes. Ils savaient que le combat était perdu d'avance. Quatre mille soldats contre douze mille, c'est autre chose qu'un demi millier d'hommes et de miliciens contre plus de cinquante mille orques. Leur mort approchait…

Les hommes de la première ligne voyaient une vague hurlante de monstres assoiffés de sang s'avancer vers eux. Jamais de toute leur vie ils n'en avaient vu autant. Dix milles Oxiens approchaient, l'arme au poing et un sourire dément aux lèvres. Le combat commença, il ne fallut pas plus d'une minute avant que la première ligne tomba. Le paladin ordonna aux hommes de derrière de s'avancer vers l'avant pour remplacer leurs compagnons qui allaient bientôt tomber eux aussi. " Mon Seigneur, c'est de la folie, nous ne pouvons les retenir, d'autres orques sont en train de débarquer en ce moment, ils seront plus de cent mille dans moins de temps que nous pouvons tenir! Ordonnez la retraite! ". Phébus était un paladin, sa dévotion à son dieu et au peuple était plus importante que sa propre vie, il n'aurait jamais tourné les talons.
" Des milliers de gens mourront si nous ne retenons pas ces orques le temps qu'ils fuient vers Alakzer ! Prenez votre courage et foncez, soldats! Défendez la ville jusqu'à votre dernier souffle, au nom d'Éorm, sauvez la vie des villageois ! Faites honneur à votre seigneur, à votre roi, à votre dieu ! "
Le courage repris aux hommes, ils savaient qu'ils allaient mourir mais ils avaient compris les paroles de leur seigneur… ils mourraient tôt ou tard, aussi bien que cela arrive dans l'honneur et la gloire. Ils seraient remercié par leur dieu à leur arrivé dans l'après vie.
Ils reprirent la bataille avec une fougue redoublée et on eut dit qu'Éorm les avait entendu et leur avaient accordé sa protection, les soldats tenaient debout même après des blessures qui auraient tué n'importe quel humain sur le coup. D'ailleurs, la ligne des orques n'avançait plus, ils les retenaient ! " Tenez bon ! Nous les retenons! Par la gloire d'Éorm, venez moi en aide, apportez moi votre essence et votre pouvoir ! Faveur Divine ! "
Sur ces paroles, une grande lumière descendit du ciel et vint frapper le paladin qui se mit à briller d'une lumière dorée. Il leva son épée vers les cieux en signe de remerciement puis vint la poser la lame sur son front, signe de combat des Paladins de l'Union puis il fonça vers les lignes ennemis. Il pourfendait ses ennemis à la gloire de son dieu mais surtout pour augmenter le moral de ses troupes et cela fit effet, les soldats chargèrent de plus belle et ils commençaient à avancer dans les lignes des Oxiens. Phébus parais les coups de ses ennemis avec plus grande aisance maintenant qu'il se savait touché par la faveur d'Éorm. Il laissait sa main guidée par son dieu et tuait chaque fois ses ennemis d'un coup bien placé. Bien qu'il recevait des coups, il n'était pas qu'un dirigeant d'une petite ville côtière, était un guerrier aguerris et ils savait comment recevoir les coups pour que ceux-ci glissent sur son armure ou se coince dans un creux de son épaulette, ne laissant la lame que pénétrer que très peu dans sa peau. D'ailleurs, il maniait le bouclier avec une grande finesse et parait la plupart des coups. Alors qu'il se reculait un peu pour reprendre son souffle, il aperçu un orque, plus grand et plus costaud que les autres. Les capitaines et généraux orques étaient faciles à reconnaître, ils avaient ce regard rempli d'une cruelle intelligence et ils criaient sans cesse des ordres dans leur affreuse langue gutturale. Phébus plissa les yeux. Il devait au moins emporter l'un des chefs dans sa mort. Il fonça de plus belle, appelant ses hommes à lui. Ils commençaient à se frayer un chemin vers lui. Phébus acheva enfin les derniers orques qui lui bloquait le chemin et pointa son arme en direction de la créature comme les paladins avaient l'habitude de faire à leurs ennemis quand ils les appelaient à une confrontation. Il reprit sa position de combat et l'orque lui sourit en lançant sur lui un regard plein de haine et de malice. Il montra les dents puis leva tout haut son énorme hache à deux mains. Il cria de toutes ses forces puis chargea ce fou qui souhaitait tant la mort. Il balaya les airs de son arme mais Phébus bloqua l'attaque de son bouclier. Il avait pensé bloqué le coup puis contre attaquer très rapidement mais le coup fût si puissant qu'il recula de plusieurs pas, reprenant son équilibre, il se lança à son tour sur son ennemi mais l'orque bloqua le coup avec le manche de métal de sa hache puis poussa le paladin vers l'arrière, reprenant son élan pour balancer sa hache une seconde fois sur l'humain. Phébus recula mais tint sa posture pour bloquer l'attaque. Il contre attaqua à plusieurs reprise mais chacun de ses coups étais bloqués. Il tenta une nouvelle approche. Il devait empêcher le monstre de l'attaquer. Il se rapprocha très près de son ennemi. Ce dernier, n'ayant plus la place pour balancer sa hache décida d'agripper l'homme de sa main droit pour l'envoyer chuter sur le sol. Phébus fût surpris de la force de poigne de la créature et se retrouva sur le dos quelques mètres plus loin. Dans une fâcheuse posture, Phébus dévia les attaques des autres orques qui s'étaient lancé sur lui. Il aperçu Le capitaine orque à ses pied juste à temps pour lever son bouclier. Celui-ci fendit en deux sous l'impact du coup. Le paladin roula sur lui-même et pourfendit un orque pour lui permettre de se remettre sur pied mais déjà, le monstre arrivait sur lui. Il devait tenter le tout pour le tout… Levant son épée vers le ciel, il cria le nom de son dieu. L'orque, croyant que l'homme hurlait de terreur, était maintenant persuadé que le guerrier avait laissé tombé sa défense et qu'il l'achèverais facilement mais alors qu'il balança sa hache lourdement derrière lui pour attaque le paladin, ce dernier lança une attaque très rapide sur l'orque. Une lumière dorée s'évada de l'arme, aveuglant la créature. Celle-ci sentit une lame lui ouvrir la tête puis s'effondra lourdement sur le sol.
- Seigneur, toute la ville a été évacuée ! lui cria un soldat derrière lui.
- Sonnez la retraite! Nous allons les suivre jusqu'à Alakzer, il faut avertir le comte de cette attaque! Envoyez un message à Roolar avertir le comte et le Grand Paladin de l'Ordre des Paladins de l'Union.
Les soldats continuèrent à combattre tout en se repliant puis ils finirent par sortir de la ville, quelques orques les suivirent mais la plupart étaient trop occupés à piller les maisons et les marchés de la ville enflammée. Palor venait de tomber.
Sur les quais, ont pouvait voir une dizaine de galions de transport qui avaient jeter l'encre, laissant débarquer plus de cinquante mille orques, au loin, on pouvait distinguer encore une douzaine de navires qui approchaient la côte.

Chapitre 3
- Sacrifice -

Les survivants de Palor voyageaient en grandes lignes organisées par les troupes et les commandements de Phébus. Ils suivaient la route rocailleuse qui traversait le comté du nord au sud. Déjà le printemps était avancé et il ne restait presque plus de neige sur le paysage et la température devenait plus clémente, à la joie de tout le monde. Ils se dirigeaient vers le sud en direction de la ville d'Alakzer, une petite ville à environ trois journées de marche. Alakzer était petite et paisible, elle n'avait que quelques miliciens mais aucuns vrai corps d'armée qui pouvait retenir cet assaut imprévu d'Oxam. Phébus le savait, mais il n'avait d'autre choix que de se diriger dans cette direction, au nord, la seule ville qu'il y avait étais Barän, une ville portuaire de pêcheurs et de navires marchands. Il y avait là beaucoup plus de soldats bien entraînés qu'à Palor, certes, mais seraient-ils assez nombreux pour résister à plus de cent mille orques enragés ? Phébus en doutait fort. Puis il lui revint que la dirigeante de Barän était la Templière Éliym de Nobleterre, peut-être que sa déesse de la guerre lui viendrait-elle en aide… mais Taerre était bien moins miséricordieuse que Éorm et peut-être la déesse de la guerre se ferait-elle un plaisir de voir se dérouler une bataille fougueuse résulté par un massacre. Il pria pour eux. Il devait maintenant penser à ce qu'ils allaient faire. S'ils restaient à Alakzer pour organiser une défense contre les orques, jamais ils ne tiendraient. La ville n'était pas fortifiée et elle n'était pas conçue pour la défense. Non, ils devaient continuer mais la ville la plus propice à maintenir un siège de cette envergure était Dorino, dirigée par le noble et très prestigieux Commandant-Paladin Kenston Drolongar. Avec ses troupes et son expertise, il est fort probable de Dorino tiendrait. En outre, Roolar, la capitale, n'était qu'à une journée et demi de Dorino, il serait alors facile d'envoyer des renforts. Le problème était que Dorino était à trois villes plus loin d'Alakzer. Cela en revenait donc à dire qu'il faudrait abandonner Alakzer, Nank et Doark aux mains perfides de l'ennemi. Ils les détruiraient, il n'y avait aucun doute. Oxam attaquait pour causer le plus de mal à Nars-Déän. De toute façons, les orques ne vivaient pas, pour la majorité, assez longtemps pour prévoir leur vie plusieurs mois à l'avance, ils allaient donc profiter du moment présent pour accomplir leurs désirs de furie et de destruction. Que fallait-il faire? Ce serait la moitié du comté qui serait dévasté s'il prenait cette décision. Était-il mieux de se risquer à protéger les petites villes du nord au péril de tout le comté Andeevar ou être certain de perdre la moitié pour augmenter les chances de sauver l'autre ? Phébus désespérait. Il n'avait pas le droit de prendre cette décision ! Pourquoi ce serait le choix d'un seul homme qui devait faire la différence entre la mort de quelques milliers ou de près d'un millions d'être vivants. Il ne savait que faire. Il s'était toujours tourné vers le choix de ses supérieurs pour des décision de cette envergure jusque là. Il n'aurait pas le temps d'avertir le Grand-Paladin ou le Comte avant qu'au moins deux ou peut-être trois villes ne tombent. Il devait prendre une décision.

* * *
À Palor, on n'entendait plus que le rugissement des flammes qui dévoraient la ville et les cris rauque des orques qui savouraient leur victoire. Après avoir fait réunit les orques hors de la ville près d'une heure après la fuite des humains, Garshamash Œil-Noir, général de l'armée d'Oxam, se présenta face à son armée. D'un puissant cri, il imposa le silence. Comme la coutume le veut chez les orques, tout chef n'était pas choisi, il devait lui-même s'imposer. Ainsi, seuls les plus forts et les plus terrifiants des orques pouvaient espérer devenir dirigeant, un statut très prestigieux mais dangereux puisqu'il était rare qu'un chef ne tienne plus que quelques années. Il était souvent tué par un orque plus fort et plus cruel encore qui prenait sa place. Œil-Noir était jusqu'à maintenant le meilleur général qu'Oxam n'ait jamais connu. Il était un leader né, grand de plus de deux mètres et fort comme un géant, il maîtrisait l'art de la guerre avec autant d'aisance que la hache.
Le général s'exprima dans une langue gutturale et grave à l'égard de ses troupes : " C'est un combat facile que nous avons remporter ici, ne criez pas gloire maintenant. Cinquante mille orques vont se diriger vers Barän, plus au Nord. Les autres vont attaquer la prochaine ville au sud. Nous nous rejoindrons là-bas puis nous détruirons toutes les villes sur notre chemin jusqu'à la capitale. Si cette dernière tombe, Andeevar tombe avec elle et la victoire est nôtre! " Des vivats montèrent de la monstrueuse armée. Le seul mot destruction avait été assez pour les exciter d'avantage. La plupart des orques n'étaient pas des plus intelligents, c'est pourquoi ils avaient besoin de leader plus futé. Le général attendis le silence puis d'un sourire sadique il contempla ses guerriers. Il fit venir ses capitaines et leur ordonna de séparer l'armé en deux, un groupe de cinquante mille et un autre de soixante mille. Il demanda à son colonel de prendre le commandement de l'armée qui attaquerait Barän, lui s'occuperait du sud. Satisfait, il ordonna la marche de l'armée. Oxam avait entreprit l'ascension vers la capitale des hommes.

* * *

Ils avaient marchés toute la nuit et décidèrent qu'ils ne s'arrêteraient qu'au lever du soleil pour repartir vers midi. C'est durant la journée que Phébus avait eu une sorte de révélation. C'était alors qu'il regardait la grande forêt à sa gauche qu'ils longeraient jusqu'à Doark que des histoires que sa mère lui contait lui revinrent en mémoire. Elle lui racontait souvent que les humains devaient respecter cette grande forêt qu'ils avaient nommé : La Forêt Druidique. Cela n'était pas étonnant puisque ces bois étaient le siège de l'Ordre Druidique. Là y vivaient plusieurs druides mais aussi l'Archidruide, le plus grand druide du monde. Il était en quelques sortes leur chef à tous et leur guide. Et les humains d'Andeevar avaient toujours respectés cette forêt puisqu'ils ne voulaient pas mettre les druides en colère. Ils avaient donc agit avec précaution lorsqu'il avait s'agit de bâtir les villes. Ils n'avaient coupé que le strict nécessaire de bois, usant beaucoup plus la pierre que le bois dans leur architecture. Cette histoire lui donna une idée. Et si les druides étaient aussi puissants qu'on le racontait, ils pourraient sans doutes leur venir en aide! Après tout, c'était aussi leur forêt qui était mit en péril si le royaume tombait aux mains des orques. On n'avait qu'à voir l'état de leurs forêt à Oxam : desséchés, calcinées et coupées. Des forêts d'arbres morts à perte de vue. Les animaux avaient tous été rapidement dévorés. Un vrai désastre pour la nature. Les druides ne permettraient pas cela. Il devait s'y risquer. Il allait envoyer un messager pour qu'il leur explique l'état de danger dans lequel ils se trouvent tous. Ils comprendraient sûrement et leur offriraient l'aide requis afin de repousser les monstres. Il s'empressa de demander à ses officier de s'occuper de trouver un jeune aventurier qui devrait accomplir cette mission. Il ne pouvait se permettre d'envoyer plusieurs hommes, leur aide devrait servir à défendre le pays, c'est pourquoi un jeune aventurier fougueux devait partir. Il enverrait avec lui une de ses gardes personnel, la jeune Ariani Aylomen, paladin de l'Ordre. Cela ne fût pas très long avant qu'ils trouvent la personne idéale. Il lui expliqua sa mission et lui donna un papier sur lequel il apposa son sceau personnel. " Tu devra trouver le Conseil Druidique et leur demander l'aide que nous avons besoin. Tu donneras cela comme preuve aux druides du Conseil " avait expliqué Phébus à l'aventurier. Suivis de la jeune paladin, ils se mirent tout de suite en route vers l'est, vers la Forêt Druidique. Phébus, regardant les deux jeunes gens s'éloigner se dit à lui-même : " Il ne reste plus qu'à espérer que les druides auront la sagesse de comprendre et qu'ils nous viendront en aide avant que nous soyons tous tombés ". Le colonel Yanurim, s'avança vers le Sergent-Paladin. " Sir, avez-vous décider du plan à suivre? Nous approchons d'Alakzer et si vous voulez qu'on y établisse une défense, il faudra faire envoyer un coursier pour avertir la milice de commencer les préparations de défenses et afin qu'eux-mêmes envoient un messager à la capitale pour les avertir que le royaume est entré en guerre ". Phébus sorti de ses pensés, il regarda l'homme qui était assez âgé mais dont l'expérience n'était pas à contesté. " Oui, encore une fois colonel, vous avez raison. J'étais sans doutes trop préoccupé par mes décisions que j'en ai oublié les plus importants détails. Envoyez immédiatement le plus rapide messager pour avertir Alakzer de commencer à préparer la défense de la ville. Nous ne laisserons pas les orques détruire la moitié du royaume sans nous battre! " Yanurim s'exécuta. Phébus en profita pour se diriger vers ses soldats. Phébus était monté sur son destrier, monture que chaque paladin acquérait à un certain moment. C'était une monture enchantée qui leur apparaissait lorsque le moment était venu. Elle venait à eux et jamais ne l'abandonnerait. La monture de Phébus était venue à lui sous la forme d'un magnifique étalon noir. Musclé, rapide et intelligent, ce magnifique shire avait pour nom Morodar. Ayant fier allure, vêtu de son armure dorée et argent que la plupart des paladins recevaient et de son écu portant l'insigne de l'Ordre des Paladins de L'Union, une large bande bleu qui partait du haut du bouclier jusqu'au bas, croisé par deux autres barres bleu diagonales qui se touchait au point de rencontre avec celle verticale et dont le centre était orné d'un griffon dans un blason doré. Il s'avança près des soldats qui marchaient en files droites derrière les officiers. Il prit alors la parole tout en continuant d'avancer. " Mes nobles guerriers, jamais nous ne laisseront tomber le royaume aux mains de l'ennemi! Ces derniers nous ont pris par surprise à Palor mais cette fois nous seront préparé. Nous organiserons une défense à Alakzer et défendront les villes du nord. L'avenir de cette partie du royaume dépend de nous ! De plus, j'ai fait envoyer un messager pour aller quérir l'aide des druides pour qu'ils nous viennent en aide et je ne serais pas surpris qu'ils nous prêtent main forte dans cette bataille. Gardez le courage, mes amis, et souvenez vous que le sort du royaume dépend désormais de vous ".

Chapitre 4
- Le Messager -

" Enfin! Voilà le village d'Alakzer ! " se dit à lui-même le messager qu'avait envoyé Phébus. Olimar avait été choisis parmi la population et non parmi les soldats. Il était assez cultivé, étant né d'une famille bourgeoise plutôt aisée. Il savait lire, écrire mais par dessus tout, il savait chevaucher comme personne d'autre. Il montait des chevaux légers entraînés spécialement afin d'être capable de sauter par-dessus des obstacles, foncer à travers les bois sans se blesser sur les branchages, et courir à grande vitesse sur une longue distance. Les chevaux de la famille Voiledargent étaient entraînés par le meilleur dresseur et aucun doutes qu'Olimar était le meilleur monteur. Toutefois, c'était la première fois qu'il utilisait ses talents pour une autre raison que son propre divertissement. Olimar était jeune et il n'avait jamais sorti de sa ville natale. Bien que ses parents se soient opposés à ce qu'Olimar serve de messager pour le royaume, ces ce dernier qui c'était porté volontaire. Il était un jeune homme courageux et le goût de l'aventure l'appelait depuis déjà un moment. De toutes façon, il était le meilleur et il le savait. Il avait convaincu ses parents en leur disant qu'il était fier de servir le Compte et son pays et que la survie du royaume dépendait de lui. La capitale devait être informée de l'attaque le plus tôt possible où l'armée serait prit par surprise et ils seraient vaincus. Il avait chevauché toute la fin de la journée et toute la nuit en ne s'arrêtant qu'à deux ou trois reprises pour permettre à sa monture de s'abreuver et de se reposer un peu. Phébus lui avait remis un parchemin inscrit de son sceau personnel. Il devait montrer la lettre à l'intendant d'Alakzer. Béluvor de Syum dirigeait maintenant Alakzer depuis la mort de la famille Teileigar quelques années auparavant. Bien que le Baron Jeileim Teilergar fût un dirigeant digne de ce nom, il fût tué lors d'un combat contre les orques, dans les années où ceux-ci avaient débarqués pour la première fois sur le continent. La guerre se passait loin, à l'est du comté d'Andeevar, à ce moment. La femme du baron pris la gestion de la ville mais elle mourut une quinzaine d'années plus tard dans des circonstances étranges. Puis c'est la fille qui prit la tête du village mais Sania ne resta pas à ce poste bien longtemps puisque celle-ci fût en fait victime de l'œuvre démoniaque de la déesse des ténèbres, Naüm. Cette dernière avait envoyé une succube sur le monde et celle-ci avait tué Sania et avait pris son apparence et avait donc profité de la situation pour servir ses sombres desseins. Mais elle fût tôt dénoncée par les suivants d'Éorm qui avaient détecté une présence mauvaise sur la ville. Sania fût alors tué et c'est à ce moment que la ville se retrouva sans dirigeant. C'est alors que le pouvoir fût transmit à l'homme le plus apte à diriger la ville et c'est ainsi que Béluvor, issue d'une petite noblesse, fût nommé intendant. Jusqu'à présent, il avait fait croître la ville de façon satisfaisante et il avait alors attiré le regard du Compte Raldor, quatrième. Il était certain que ce dernier allait lui transmettre très bientôt le titre de Seigneur mais il ignorait encore tout de la menace qui planait sur lui. C'est au moment du zénith qu'Olimar aperçu le village au loin. Il ordonna à son cheval de forcer le pas. " Allez mon vieux, un dernier effort et après tu pourra te reposer jusqu'à demain matin! ". Il arriva rapidement dans le village. Il fût stupéfait. Cette ville n'avait aucuns murs, aucunes tourelles. Sa garde n'était composée que de quelques miliciens dont de rares vrais soldats. La ville était loin d'être capable de retenir l'assaut de la horde de monstre qui se dirigeait vers eux. Il s'arrêta près d'une auberge, probablement la seule du village, et ordonna au palefrenier de s'occuper soigneusement de sa bête en joignant quelques piécettes d'argent à ses paroles. Il lui demanda par le même moment où il pourrait trouver l'Intendant. Le jeune garçon lui indiqua du bout du doigt le manoir de Béluvor. Il le remercia et se dirigea sur le champ vers le bâtiment. À l'entrée, deux gardes l'arrêtèrent.
- Stop petit! Que viens-tu faire ici? As-tu été invité par l'Intendant ou tu viens tenter de le voler?
- Je suis envoyé par le Sergent-Paladin, Phébus de Foix, Seigneur de Palor. J'ai un message de la plus haute importance à remettre à l'Intendant et il est capital que je le rencontre dès maintenant. Voici une lettre portant le sceau du seigneur Phébus pour prouver mes dires.
Les gardes inspectèrent le sceau et comprirent que ce que ce jeune homme leur disait était vrai. Ils le firent entrer et un domestique l'accueilli presque aussitôt. Olimar lui ordonna de faire venir son maître, ce qu'il s'empressa de faire. Quelques minutes plus tard, Béluvor descendit le grand escalier qui bordait le centre de la salle principale de la maison.
- Que me vaut l'honneur d'accueillir un messager de Seigneur Phébus de Foix, noble membre de l'Ordre des Paladins de l'Union ?
- Vous n'avez aucun honneur à recevoir de mauvaises nouvelle, monsieur. Le royaume est entré en guerre contre Oxam. Le visage de l'intendant devint livide. Ils ont lancé une attaque massive, plus de cents mille orques sont débarqué et ont détruit Palor il y a de cela bientôt deux jours, en pleine nuit.
- Cela est impossible! Les dieux nous auraient prévenus de cette attaque, c'est insensé!
- Et pourtant, c'est la triste vérité. J'ai ici une lettre pour vous, du Sergent-Paladin Phébus de Foix.
Béluvor pris la lettre, brisa le sceau et la lut, l'air abattu. Il n'en revenait pas. Mais son air fût encore plus triste à voir lorsqu'il lut que Phébus voulait organiser la défense de la ville. Il était conscient que la ville ne pouvait résister à un tel assaut mais était dans l'impossibilité de faire un choix. S'ils fuyaient tous, la ville serait rasée et s'ils se battaient, ils périraient probablement jusqu'au dernier. Du coup, tous ses rêves partirent en fumée. La ville à laquelle il avait tant rêvé ne pourrait jamais s'élevée. Même s'ils survivaient à la guerre, ils devraient tout recommencer à zéro. Tout était perdu!
- Intendant! Nous devons faire vite. L'armée sera ici dans deux jours et demi, peut-être moins s'ils forcent le pas et il est impératif que les défenses commencent à être construits dès maintenant. Les orques suivront probablement dans les deux jours après l'arrivé de Phébus, ce qui ne nous laisse que cinq jours pour construire des palissades de fortune afin d'au moins ralentir nos assaillants.
- C'est de la folie! Nous allons tous mourir. Jamais nous ne tiendrons contre cents mille orques ! Nous n'avons qu'à quitter la ville et nous rendre à la capitale. Là nous seront en sécurité.
- Intendant, cela signifierait que toute la partie nord du royaume serait détruite. Allez-vous prendre la responsabilité de la destruction de la moitié du royaume? Nous devons rester de tenter de sauver le nord d'Andeevar, monsieur! Et si nous mourrons, au moins nos noms seront gravés sur les pierres des héros d'Éorm et l'Archange nous accueillera dans son royaume comme de tel héros, peut-être même fera t'il de nous des anges!
Dans un soupir, Béluvor acquiesça. De toutes façon, il n'avait pas envie de perdre sa ville. Ils se leva prestement et demanda à Olimar de le suivre. Bientôt la construction d'un petit mur d'enceinte allait commencer.

[en production, à suivre...]

 
 

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